Démarche RSE & Digital : amour, gloire et excès ?

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Depuis la loi PACTE du 22 mai 2019, l'objet social de toutes les sociétés intègre la considération des enjeux sociaux et environnementaux. Ce cadre réglementaire est venu inciter les entreprises - de la TPE au grand groupe - à mettre en place des stratégie RSE, mener des actions concrètes et engagées, et à communiquer sur leurs démarches. 

Et pour ce faire, elles peuvent compter sur le digital, avec succès. Mais gare aux excès !

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RSE & Transformation digitale

La transformation digitale est un formidable accélérateur pour la mise place d'une politique RSE.

Elle permet une démarche RSE transparente

La transformation digitale des entreprises permet de collecter des données et de faciliter l'accès à des informations. L'entreprise dotée d'outils de collecte de données ou de reportings performants peut mettre en place des données mesurables et des KPI solides pour piloter une stratégie RSE cohérente et impactante. Les procédures de suivi sur les actions menées et à mener s'en trouvent également facilitées. 

Certaines entreprises vont même jusqu'à mettre en place une stratégie "open source", laissant à disposition des données clés brutes, comme la parité femme-homme. 

Elle permet la mise en place d'écosystèmes digitaux responsables

Transformer l'écosystème de son entreprise avec une dimension RSE permet de prendre en compte des solutions techniques spécifiques. Par exemple, l'utilisation des plateformes SaaS, pour mutualiser les efforts ou encore le recours des sites internet à basse consommation et à des parcs informatiques en cloud.

Elle permet d'optimiser le bilan carbone

Le recours à la visioconférence ou à la webconférence permet de réduire les coûts de déplacement, notamment en cas d'éloignement géographique, ou d'éviter les voyages d'affaires. La culture d'entreprise est impactée par le recours au télétravail, qui lorsqu'il est maitrisé, permet de mieux prendre en compte les besoins des collaborateurs. 

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RSE & Initiatives digitales

Enjeux du secteur privé et public

De plus en plus de plateformes digitales sur le modèle des start-up se développent et émergent sur le marché, proposant ainsi des outils d'évaluation et de pilotage de performance globale avec des offres généralistes, comme le diagnostic de maturité RSE, évaluation de la résilience et de l'impact de l'entreprise, ou des offres plus ciblées, comme effectuer un bilan carbone.

A côté d'initiatives du secteur privé, la plateforme publique - la Plateforme RSE - propose une méthodologie, des séminaires et des formations, et s'inscrit dans une dimension européenne. La Plateforme RSE été inscrite en 2021 dans la loi "Climat et résilience". 

IA & Serious Games

Les entreprises disposent également d'une multiplication d'outils ludiques pour sensibiliser et former leurs collaborateurs à la démarche RSE. La gamification propose une méthode innovante pour accompagner dans le changement via des applications ludiques, tout en s'inscrivant dans une démarche de développement de la QVT - Qualité de vie au travail.

Des outils collaboratifs pour améliorer la QVT se multiplie également, comme par exemple Adilson, la capsule de relaxation ultra connectée, Kiplin, l'application pour encourager à la pratique physique.

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Gare aux excès !

RSE & Réseaux sociaux

A l'heure du greenwashing voire même du purposewashing - pratique publicitaire ou communicationnelle par laquelle une marque revendique un engagement pour une cause sans traduction réelle dans les faits - le lien entre RSE et digital peut s'avérer à risque. Par exemple, la e-réputation d'une marque qui ne respecterait pas ses engagements peut être rapidement mise à mal. Mais communiquer sur la démarche RSE via les réseaux sociaux reste indispensable pour les entreprises face aux attentes toujours plus fortes des clients et des consommateurs. 

Impact environnemental du numérique

La massification des données et l'augmentation du nombre d'objets connectés risquent d'avoir un impact environnemental colossal. Selon une étude par France Stratégie & Plateforme RSE en 2021, 1,7 Mo de données sont produits par personne chaque seconde dans le monde. GreenIT alerte sur la potentielle multiplication par 48 des objets connectés entre 2010 et 2025. Et en 2021, au niveau mondial, le numérique représente entre 2% et 4% des émissions de GES (gaz à effet de serre), selon l'Ademe. On parle même d'"effet rebond", à savoir que les gains environnementaux obtenus par l'amélioration des technologies sont contrebalancés par l'impact environnemental négatif des nouveaux usages. 

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Voir plus loin : la RNE, la responsabilité numérique des entreprises

Depuis 2021, ce terme commence à faire du bruit mais reste encore peu connu en France. Il s'appuie sur le concept anglo-saxon de CDR - Corporate Digital Responsibility pour réconcilier la RSE et le Digital. La RNE repose sur 4 piliers :

• la responsabilité environnementale
• la responsabilité éthique liée aux logiciels relatifs à l'intelligence artificielle
• la responsabilité réglementaire liée à la protection des données
• la responsabilité sociétale relative à la gestion et au partage des données, à la transformation des modes de travail, et à l'inclusion de toutes et tous.